Mélange de mots
Il ne savait pas quoi en faire. Devait-il le jeter
discrètement par-derrière son dos, ou renâcler la terre ? Il n’avait cure
de toutes ces délectations chevronnées et sirupeuses. Cela lui tordait de
l’admettre, mais c’eut été inconvenant d’asseoir son exergue sur l’amabilité
expectative des quinquagénaires. Candide, il s’inclina devant leur splendide
exutoire et respira la fumée de leur propos visqueux et grossier. La sciure
s’infiltra dans ses épandages et délivra la cassure gelée des gerçures aphrodisiaques
et de ses subterfuges. Le vent s’enroula en écharpe d’hiver autour du cou frêle
de la colline et s’empressa de la dévorer de l’intérieur. Enfin, dans une
délivrance acceptative, l’enfant toucha l’eau et le vertige éclata en parcelles
étincelantes, retombant en pluie d’imaginaire illusoire.
Le loup hurla et l’horloge lunaire se dérégla, la marée
recouvrit les terres en s’oubliant dans ses flots déchaînés. L’ancre cassa et
au large dérivèrent les pensées oubliées de ceux qui s’en sont allés. Dans un voile
de sucre fragile éclata la vérité, se répandant en brisures nacrées sur le sol
et éclaboussant de son âpreté les ressortissants de la lumière. Et l’ange
immaculé apparut, nimbé de son halo cruel et pur. Elle étira chacune de ses
plumes noires, ouvra sa bouche comme une rose s’ouvre au printemps et de sa
beauté la mort fut créée. La tempête s’affermit et se resserra autour de mon
être. Le baiser incantatoire me libéra de cette existence sombre et grise :
dans les bras du salvateur aigle noir,
je m’envolai.
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